CARL PHILIPP EMANUEL BACH

« le Bach de Berlin et de Hambourg »

Quand, pendant la dernière moitié du 18e siècle, on par­lait du « grand Bach », il s’agissait presque toujours de Carl Philipp Emanuel Bach, et non pas de son père Johann Sébastian. En effet, CPE Bach fut le véritable héritier de son père, le musicien qui marqua son époque par la richesse de ses compositions et de ses inter­prétations.

Deuxième fils de Johann Sebastian Bach, il naquit le 8 mars 1714 à Weimar, et son enfance se passa au sein d’une famille relativement aisée, entouré de musique et de musiciens, dont le célèbre Georg Philipp Telemann, qui sera son parrain et ami.

CPE Bach devint au clavier un interprète exceptionnel. En suivant les conseils de son père, le jeune musicien tentera très tôt d’exprimer son propre goût et s’épanouira en cherchant sa propre voie musicale. Ses premières compositions révèlent un artiste plein de vivacité et d’intelligence, sensible et expressif.

CPE Bach va passer trente années à Berlin au service de Frédéric II, roi de Prusse, durant lesquelles il va composer plus de 300 œuvres. Il écrit également un traité sur le clavier « Essai sur la véritable manière de jouer des instruments à clavier » qui aura un énorme succès et dont l’influence est encore ressentie de nos jours.

La renommée de CPE Bach ne cessera de grandir. De par sa recherche d’expression dans un nouveau langage, ses sonates annoncent celles de Haydn, de Mozart et même de Beethoven. Une œuvre vocale d’importance sera composée durant sa vie à Berlin : un Magnificat, écrit en 1749.

A la mort de son père Johan Sebastian en 1750, CPE Bach va écrire une nécrologie de son père, un des premiers documents d’importance concernant la vie du grand com­positeur.

En 1767, CPE Bach va s’établir à Hambourg pour occuper le poste de Telemann qui vient de mourir. Sa notoriété gagnera l’Europe entière.

Parmi ces trois enfants, aucun ne deviendra musicien, interrompant ainsi la lignée Bach. CPE Bach meurt le 14 décembre 1788. Même si de nos jours ses œuvres sont peu jouées, leur importance et leur influence sont indéniables.

Mozart, qui ne tarissait pas d’éloges à son égard, résuma ainsi la vie du grand musi­cien : « Il est le père, nous sommes les enfants ».

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